Face à la crise régionale et à la baisse continue du nombre de visiteurs étrangers, notamment du Golfe, le ministre du Tourisme Michel Pharaon mise sur les séjours visant une clientèle de niche : tourisme médical, tourisme rural mais aussi tourisme religieux. Avec plus de 3 000 lieux sacrés sur son territoire, le Liban ambitionne de devenir une destination de pèlerinage international. D’où la promotion, en partenariat avec l’Organisation mondiale du tourisme, du site de Maghdouché. Ce lieu situé à proximité de Saïda, est composé d’une grotte transformée en sanctuaire au IVe siècle ainsi que d’une chapelle et d’une statue de la Vierge. Si ce n’est pas encore Lourdes ou Saint-Jacques-de-Compostelle, l’inscription de ce patrimoine sur la carte du tourisme religieux permet d’espérer des retombées économiques positives pour le sud du Liban, notamment via la création d’emplois dans les hôtels et les restaurants avoisinant le site. Toutefois, pour attirer un maximum de visiteurs, il faut établir une vraie stratégie régionale, « des contacts sont en cours avec les homologues jordanien, palestinien, égyptien et irakien pour établir une carte du tourisme religieux au Moyen-Orient », a déclaré Michel Pharaon avant d’ajouter qu’une réunion sera organisée en septembre à cet effet.