Aberfeldy
La distillerie Aberfeldy est la propriété du groupe John Dewar & Sons, une entité de Bacardi-Martini. Elle utilise une eau de source au caractère minéral dur et produit un single malt en 12 et 21 ans. Des éditions spécifiques de “single casks” sont également sorties depuis 2009 au grand plaisir des connaisseurs. C’est également le malt de base du blend Dewar’s White Label. La légende voudrait que les anciens habitants aient longtemps cherché (et trouvé) de l’or dans les eaux vives de cette source, baptisée “Pitilie Burn”. Ce qui d’ailleurs explique le choix “noir et or” de son étiquette.

Aberfeldy, 12 ans, 40 %
Le nez est gourmand et évoque la douceur du miel et de la cire. Une note légèrement confiturée complète ce bouquet. La bouche est élégante, ronde et sucrée avec une finale moyennement longue et épicée. Un joli classique.
44 $

Dalwhinnie
Aux dires de ceux qui ont eu la chance de la visiter, la petite distillerie de Dalwhinnie (propriété de Diageo), 1,3 million de litres annuels, est l’une des plus pittoresques. Campée au cœur d’une nature d’une beauté à couper le souffle, elle a conservé ses condenseurs en serpentin. Ce qui suffit à la rendre quasi unique : seule une douzaine de sites en Écosse utilisent encore cet ancien système qui change le goût du whisky. Les serpentins laissent davantage passer les composés soufrés que les condenseurs modernes. Mais si cette distillerie est folklorique, c’est aussi pour son climat, le plus glacial du pays : 6 °C de température moyenne à l’année ! D’ailleurs, la maison a lancé Winter’s Gold, un sans compte d’âge qu’elle conseille de déguster glacé comme une vodka !

Dalwhinnie, 15 ans, 43 %
Le nez dégage des notes fruitées, des senteurs nettes de vanille et de miel. Au palais, on retrouve le fruit accompagné cependant d’une touche boisée très fine, portée sur les épices. La finale est légèrement maltée et fumée. Sous-estimé, ce malt est une jolie découverte à recommander aux connaisseurs pour varier les plaisirs.
60,14 $

Dalmore
Tintin oblige, vous savez qu’il existe en Écosse une “île noire” dont Hergé emprunta le nom pour sa bande dessinée parue en 1943. Mais sans doute ignorez-vous que cette “black isle” se situe face à la distillerie Dalmore. Si le capitaine Haddock, grand amateur de scotchs, ne fit pas de Dalmore sa boisson, la distillerie figure toutefois parmi les valeurs montantes, portée par des campagnes marketing offensives. Propriété pendant presque un siècle de la famille Mackenzie, la marque a été cédée en 1960 au groupe Whyte & Mackay, détenu aujourd’hui par le conglomérat indien United Breweries, parmi les leaders du secteur. Si la mémoire des Mackenzie reste toujours honorée – chaque bouteille est frappée d’une tête de cerf en argent, emblème du clan –, la production tend à prendre une image bling-bling. Il n’empêche : certains flacons comme King Alexander III restent des “must have”.

Dalmore Cigar Malt Reserve, 44 %
Élevé en fûts de sherry puis en fûts de cabernet-sauvignon… Cela fait saliver. Dégusté, il tient ses promesses : au nez, l’on sent la puissance du boisé, tandis que des arômes mentholés et épicés montent. On y devine aussi des effluves de caramel et de pain perdu. Le palais est ample, plein de sucrosité et de caractère. Un zeste d’orange, d’épices douces et de la cannelle. Très puissant, c’est comme son nom l’indique le compagnon idéal d’un cigare.
130 $

Dalmore King Alexander III, 43 %
King Alexander reste sur sa réserve : nez “hivernal” dirait-on, où le boisé est présent avec des rappels de fèves de cacao, de noisettes et de la mélasse. La bouche est chaleureuse, le côté sherry domine, et on y débusque des fruits rouges, des cerises griottes et du kirsch.
227 $

Old Pulteney
Un goût de mer en bouche ! La distillerie se situe dans les highlands septentrionales, une région qui regroupe, par ailleurs, une dizaine de distilleries les plus au nord de l’Écosse. Pour donner un ordre d’idées, Old Pulteney se situe presque au niveau du Danemark ! Comme elles, les autres maisons de la région sont toutes situées à proximité de la côte, une localisation moins “océanique” et peut-être plus calme du point de vue climatique que les îles occidentales.

Old Pulteney, 21 ans, 46 %
Un pur plaisir : atypique tant par sa finesse que sa délicatesse, c’est un malt vieilli en fûts de sherry et de bourbon. On note son coté “cire” ; sa bouche fluide, presque huileuse, où se devinent des saveurs d’épices, caramel et biscuit particulièrement. Au palais encore, on repère des notes de prunes mûres, de pudding et de gingembre. La finale est sur la douceur d’un beurre salé et sur la minéralité. À découvrir absolument. Superbe !
156 $