Moody's a indiqué, dans un communiqué, avoir relevé la perspective du secteur bancaire libanais de « négative » à « stable ». Cette évaluation reflète les attentes de l'agence de notation américaine vis-à-vis de la solvabilité des banques libanaises sur les 12 à 18 prochains mois.

« L'environnement opérationnel se stabilise après plusieurs années de dégradation. Mais les performances économiques vont continuer à être pénalisées par la détérioration des infrastructures et les entreprises attendront que la situation politique s’éclaircisse afin de prendre une décision concernant leurs investissements », a ainsi jugé Alexis Philippines, assistant à la vice-présidence de Moody's, cité par l'agence. Les analystes tablent en outre sur une croissance de 6 % de l'activité de prêt sur la période couverte – notamment grâce à l'appui des plans de relance de la Banque du Liban –, ainsi que sur un flux constant des dépôts des clients qui permettront le financement du déficit budgétaire et du secteur privé.

Cette évaluation intervient quelques semaines après la décision de Moody's de dégrader, de B2 à B3, la note souveraine du Liban, ainsi que celle des trois plus importantes banques libanaises dans la foulée. Dans les deux cas, l'agence avait toutefois décider de relever sa perspective de « négative » à « stable », s'alignant ainsi sur les notations et l'évaluation des deux autres principales agences de notation, Fitch et Standard & Poor's, que ces dernières ont confirmées dans les jours qui ont suivi.