Les agences de notation financière Fitch Ratings et Standard & Poor’s (S&P) ont maintenu la note attribuée à la dette de l’Etat libanais à B- avec une perspective stable, quelques jours après l’abaissement par l’agence Moody’s de la notation souveraine à B3. Les évaluations des trois agences sont désormais alignées ; un B- chez Fitch et S&P étant équivalent à un B3 chez Moody’s.

Cette note reflète l’importance de la dette publique libanaise (de 76,1 milliards de dollars) par rapport au PIB, un ratio qui atteignait 148 % en 2016, selon Fitch, et qui devrait continuer à augmenter dans les prochaines années. Ce taux est le troisième plus haut taux parmi les pays étudiés par l’agence, derrière le Japon et la Grèce. Les deux agences ont également fait part de leur incertitude vis-à-vis de la situation politique et sécuritaire, en évoquant la guerre en Syrie et « un regain des tensions entre Israël et le Hezbollah ». Cette notation prend aussi en considération une croissance relativement faible entre 2011-2016 (moins de 2 %) comparée à la période 2000-2010 (5,3 % en moyenne).