Surprise ! Seulement 174 422 réfugiés palestiniens vivent au Liban, si l'on en croit le récent recensement de l'Administration centrale de la statistique (ACS) et du Bureau central palestinien des statistiques, publié jeudi 21 décembre. Ce chiffre s'avère nettement inférieur aux précédentes estimations, qui tablaient sur une population totale de 450 000 Palestiniens au Liban.
Plus de 18% des Palestiniens réfugiés au Liban sont aujourd'hui sans emploi, selon ce même recensement qui estime le nombre en âge de travailler à quelque 51 393 individus. Les jeunes sont les plus touchés avec près de 44% des 15-19 ans au chômage et 28,5% des 20-29 ans. A titre de comparaison, selon un rapport de l'Organisation internationale du travail (OIT), le taux de chômage chez les jeunes au Liban était de 22% en 2013. Un écart qui s'explique notamment par les discriminations dont fait l'objet la population palestinienne sur le marché du travail libanais.
Autre information intéressante de ce recensement : seuls 45% d’entre eux continuent d’habiter les camps, qui sont de plus en plus habités par d'autres minorités. C’est le cas notamment à Chatila, où les déplacés syriens représentent désormais 57,7% de la population du camp, contre seulement 29,9% de réfugiés palestiniens. A Burj al-Barajneh, les Palestiniens ne sont plus que 44,8% contre 47,9% de déplacés syriens. Enfin, les camps de Mar Elias et Beddawi content respectivement 29% et 34,4% de déplacés syriens.
L’étude a été menée pendant une période d’un an dans 12 camps et 156 « communautés » ou zones attenantes à ces camps. Selon les informations collectées, environ 55% des réfugiés palestiniens ont vécu en 2017 au sein de ces communautés et notamment dans la région de Sidon (35,8%), dans le nord (25,1%), à Tyre (14,7%) et à Beyrouth (13,4%).
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