Après avoir attribué les contrats de balayage, de ramassage et de mise en décharge, le Conseil du développement et de la reconstruction planche sur un projet d’usine de “destruction thermique”. Cette terminologie dissimule vraisemblablement un procédé d’incinération, couplé à de la revalorisation énergétique, très contesté. 

Cela fait vingt ans au moins que la question de la gestion des déchets ménagers se pose avec acuité : mais depuis 1997 et le plan d’urgence pour le Grand Beyrouth, les mesures temporaires s’enchaînent sans que jamais un plan d’actions sur le long terme ne soit envisagé. Erreur de débutant, on avait imaginé que la crise de 2015 allait « secouer le cocotier ». Le gouvernement s’y était d’ailleurs engagé dans son plan de transition de 2016 : cette fois, le Liban allait s’y mettre ; cette fois, l’État initierait le tri à la source, moderniserait les installations obsolètes, entamerait la décentralisation et mènerait de grandes campagnes de sensibilisation pour réduire les déchets produits… « Bien sûr, rien de tout cela n’a jamais été mis en œuvre », constate l’un des porte-parole de la Waste Coalition, un regroupement d’associations et de mouvements politiques, fondée il y a peu et qui entend peser sur les choix en matière de gestion des déchets au Liban.

En lieu et place, les Libanais ont dû se contenter de la publication d’une énième « stratégie de gestion durable de la filière », rédigée par les services du ministère de l’Environnement. Présentée en Conseil des ministres, en juin dernier, celle-ci a finalement été approuvée le 11 janvier. Davantage qu’une “stratégie”, le document ressemble à une simple “note d’intention”. Car, encore une fois, elle ne propose aucun plan d

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