On connaît tous les plans pour voyager pas cher : du train discount ou site de réservation d’avion dernière minute… Mais savez-vous qu’il existe aussi des solutions pour être hébergés gratuitement ? La première, peut-être la plus iconoclaste se nomme le “couch surfing”, soit le “surf sur canapé”. Y adhérer permet d'être hébergé gratuitement, en théorie sur le sofa (mais pas uniquement) de celui qui vous accueille. Le site CouchSurfing.com revendique, dans plus de 237 pays, plus de 200 000 membres : de généreux prêteurs de canapé ou simples squatteurs. Au Liban, on trouve quelques offres. « L’état d’esprit, c’est surtout de rencontrer des gens, si tu ne fais cela que pour dormir à l’œil, ce sera sans doute mal perçu », explique une jeune Française qui “couchsurfe” pour connaître mieux les différentes régions du Liban. Gratuit, c’est cependant un peu la roulette russe : « L’une de mes expériences était vraiment géniale, l’autre un peu plus “bizarre” », avoue-t-elle.

Toujours gratuit mais plus rural, on peut se laisser tenter par le woofing. Le principe : travailler entre quatre et sept heures par jour au maximum dans une ferme ou sur un projet de développement durable, en échange du gîte et du couvert. L'occasion pour les citadins de découvrir le monde agricole, l'écologie et le bio, au Liban ou à l'étranger. Au Liban, le woofing existe chez certains adeptes de l’agriculture bio et durable comme chez Philippe Germanos. « C’est une rencontre », insiste ce producteur de pommes à Aqoura. « Autant pour moi que pour la personne qui vient nous aider. » D’autant que Philippe Germanos sert aussi de “relais woofing” pour aider d’autres agriculteurs de sa région. « Quand je n’ai pas de travaux à proposer à mes woofers, je les envoie bosser chez mes voisins. Cela constitue une communauté. » Les jeunes sans le sou ne choisissent pas forcément des vacances économiques par nécessité. « Même si j'avais davantage d'argent, je privilégierai ce genre d’hébergement », explique une jeune étudiante de 20 ans à peine, partie faire le tour de la Nouvelle-Zélande sac à dos et woofing en bandoulière. « Au moins, avec ce genre de vacances, je fais des rencontres. Et je connais mieux l'endroit visité. »

wwoof.net, www.couchsurfing.com