La demande des Libanais sur le marché immobilier a baissé de 9,3 % au quatrième trimestre 2017 par rapport au trimestre précédent, selon l’indice de la Byblos Bank. Cet indice, basé sur un sondage réalisé tous les mois auprès d’un échantillon de 1 200 résidents libanais, a également baissé de 3,3 % par rapport au quatrième trimestre 2016. Seuls 5,1 % des résidents libanais ont exprimé leur volonté d’acheter ou de construire un bien immobilier dans les six prochains mois, contre une moyenne de 6,9 % sur les dix dernières années, et un pic de près de 15 % au deuxième trimestre 2010.

Au niveau des régions, c’est au Liban-Nord que la demande sur le marché de l’immobilier est la plus élevée, où 9,8 % des personnes interrogées planifient d’acheter ou de construire un bien immobilier dans les six prochains mois (contre 9,7 % au trimestre précédent). Cette région est suivie par Beyrouth, le Liban-Sud, le Mont-Liban et la Békaa, où seulement 2,1 % des résidents veulent acheter ou construire un bien immobilier.

La demande des ménages sur le trimestre a baissé chez les Libanais quel que soit leur niveau de revenu, peut-on lire dans le communiqué. Une tendance qui pourrait s’accentuer au 1er trimestre 2018 suite au resserrement du crédit immobilier par les banques commerciales depuis le début d’année, en conséquence de la décision de la Banque du Liban de modifier les conditions d’octroi de ses subventions aux prêts au secteur privé en général, dans le cadre de son dernier plan de relance (circulaire n° 485 du 1er février). Selon plusieurs sources concordantes, les nouvelles modalités de la BDL ont eu pour effet de limiter le montant de l’enveloppe de prêts subventionnés sur le total de près d’un milliard de dollars prévu par la circulaire n° 485 que chaque banque pouvait mobiliser.

Cette situation a également impacté l’Établissement public de l’habitat (EPH) dont la mission est de permettre aux ménages les plus modestes de devenir propriétaires en prenant notamment en charge les intérêts sur les prêts pour l’acquisition d’un bien immobilier pendant les premières années suivant la conclusion du contrat.