La demande des Libanais sur le marché immobilier a enregistré une hausse de 31,8 % au deuxième trimestre de 2018 par rapport à son niveau sur les trois premiers mois de l’année, selon les résultats de l’indice publié par la Byblos Bank. Avec 43,7 points, l’indice reste toutefois inférieur de 16,3 % par rapport à sa valeur enregistrée au deuxième trimestre 2017, dans un contexte de ralentissement du secteur depuis la suspension des mécanismes de subvention des prêts immobiliers mis en place par la Banque du Liban (BDL) ces dernières années.

La valeur de l’indice est calculée à partir d’un sondage réalisé auprès d’un échantillon de 1 200 résidents libanais. Parmi eux, 4,9 % prévoient d’acheter ou de construire un bien immobilier dans les six prochains mois, contre 3,8 % au premier trimestre, mais 5,9 % au deuxième trimestre de 2017. Pour le chef du département des recherches de la Byblos Bank, Nassib Ghobril, la hausse de la demande au deuxième trimestre par rapport aux trois premiers mois de l’année ne reflète pas un « changement de dynamique » dans un marché immobilier à la peine. Le regain d’appétit des acheteurs est surtout lié à deux annonces faites pendant cette période. La première est celle du ministre sortant des Affaires sociales, Pierre Bou Assi, qui avait assuré en avril que le gouvernement avait « l’intention » d’allouer 1 000 milliards de livres (660 millions de dollars environ) pour subventionner des prêts au logement accordés via l’Établissement public de l’habitat (EPH). Cette proposition a néanmoins été communiquée sans réelle précision concernant sa mise en œuvre. M. Ghobril évoque ensuite l’adoption de la circulaire n° 487 du 15 mars par laquelle la BDL a autorisé les banques à couvrir, sous certaines conditions, les demandes de prêts subventionnés ayant déjà été approuvées.