L'artiste  libanais Hatem Iman a transformé la galerie en un cadre géant pour ses oeuvres
L'artiste libanais Hatem Iman a transformé la galerie en un cadre géant pour ses oeuvres

La galerie Letitia, fondée par Mohammad al-Hamoud et Annie Vartivarian, fête sa première année d’existence. Pour cet anniversaire, ils ont choisi de laisser libre cours à Hatem Imam, 40 ans, cofondateur notamment de la revue de bandes dessinées Samandal.

Première exposition personnelle de cet artiste au Liban, la quinzaine d’œuvres présentées ont été spécialement commanditées pour l’occasion. Il s’agit de paysages en noir et blanc, comme crayonnés, où l’on peine à reconnaître « la nature des choses ».

De quoi s’agit-il exactement : des flots d’une mer enragée ? Du vent soufflant sur la lande ? Ou d’une vallée dans la montagne ?

La figuration importe peu à l’artiste ; ce qui émeut Hatem Imam, c’est l’interprétation qui en est fait. « On peut presque tout imaginer. C’est une invitation à rêver », explique la galerie. Pour cette exposition à la galerie Letitia, Hatem Imam a choisi d’explorer le travail sur gravures, l’une des techniques qu’il affectionne.

Gravé sur plexiglas, inox ou marbre, cela donne à ses paysages des airs d’abstractions japonaises. D’autant plus abstrait que la galerie a été transformée en cadre, un champ de vision imposée.

« L'espace de la galerie est un dispositif de cadrage artificiel à travers lequel nous voyons le monde, ou cette partie du monde que nous estimons digne de ce que nous voyons », explique l’artiste dans le communiqué. En tous les cas, c’est un point de passage dans une ville où l’urbain dévore les paysages, au point de les rendre illisibles.

Jusqu’au 19 janvier, Letitia Gallery