Les chaînes de restauration ou les nouvelles plates-formes numériques font appel à de plus en plus de coursiers pour livrer les commandes. Mais pour ces derniers, cela représente des cadences infernales, des salaires de misère et aucune sécurité.
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Il est 7h15. Abdo se réveille. Ce Syrien de 42 ans a fui la guerre en 2011 et vit depuis dans la banlieue nord de Beyrouth, avec sa femme et ses quatre enfants.
À 7h50, après un rapide petit déjeuner, il enfile sa combinaison de travail, prend son sac à dos et démarre sa moto. «Coursier, c’est un travail qui ne nécessite pas beaucoup de savoir-faire et pour lequel on peut facilement être embauché», explique-t-il.
Direction : la ville de Aoukar, où une boulangerie l’emploie en CDI depuis plusieurs années. Même s’il fait des journées de 15 heures (avec 3 heures de pause) pour un salaire de 600 dollars, il se sait chanceux. « Je suis déclaré et j’ai droit à une assurance privée que mon entrepris