Pour la première fois, quatre startups libanaises vont intégrer l’incubateur de la plateforme d’innovation américaine Plug and Play, basé dans la Silicon Valley, pour un programme de trois mois qui débute fin septembre.Cette initiative résulte d’un partenariat entre Plug and Play et Smart ESA, l’incubateur de l’École Supérieure des Affaires (ESA) lancé en 2017.
Sur la centaine de candidatures, Plug and Play a sélectionné en priorité des projets qui pourraient répondre aux besoins de grands groupes. La plateforme compte en effet plus de 220 partenaires et potentiels investisseurs, parmi lesquels Pepsico ou Pfizer.
Ont ainsi été choisies Dawai, une startup qui a développé une application agissant comme un pharmacien interactif, TrocCircle, spécialisée dans l’optimisation des recouvrements de fonds entre les entreprises, Topotrade, qui facilite la revente d’équipements topographiques, et Floos, qui permet aux sites d’e-commerces d’offrir des solutions de prêt à leurs clients.
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«Ces jeunes pousses bénéficieront d’un espace de coworking où de grandes entreprises côtoient 450 autres startups, s’enthousiasme Jihad Bitar, le président de Smart ESA. Elles pourront se former et développer leurs réseaux à travers des séminaires, des évènements et des présentations de projets. Et qui sait, trouver des partenaires ou des investisseurs potentiels.»
L’introduction de ces jeunes entreprises libanaises à l’écosystème américain pourrait ainsi leur ouvrir les portes du marché mondial sans devoir s’installer à l’étranger. Un accord écrit les enjoints d’ailleurs à garder une présence au Liban.
«Ce programme est gratuit pour les startups, à l’exception des frais de transports et de logement, qui sont à leur charge», précise Jihad Bitar.
Fondée dans les années 1990 par l’homme d’affaires Saaed Amidi, Plug and Play a investi dans plus de 750 entreprises, qui ont levé au total 7 milliards de dollars. Elles comptent dans leurs rangs des noms comme Google ou PayPal. Depuis 2006, Plug and Play a aussi accéléré plus de 2000 startups.
Smart ESA, qui est financé par l’Ambassade de France et la Banque du Liban, envisage une collaboration similaire avec le réseau d’incubateurs Paris&Co et Station F, l’incubateur de l’École des Hautes Études Commerciales (HEC), en début d’année prochaine.
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