Fin septembre, Arcenciel invitait en son centre de Taanayel. La raison : présenter une maison à coupole tout récemment construite. « L’existence de maisons à coupole est attestée en Syrie depuis au moins 5000 ans », explique Houda Kassatly, ethnologue et la chef de projet. Mais cette technique de construction, adaptée au climat régional, se perd. « Les dernières maisons à coupole qui se trouvaient au nord-est d’Alep sont à présent inhabitées et tombent en ruine. » L’association de Pierre Issa, aidée par le British Council et l’architecte Fadlallah Dagher, a travaillé de longs mois avec des réfugiés syriens de la Békaa, afin de faire revivre ces méthodes en déperdition.« Pour nous, ces maisons sont aussi un moyen de reconstruire les villages de Syrie », rappelle l’ethnologue. Édifiées à partir de paille et de briques de terre crue, ces maisons coûtent en effet un tiers moins cher qu’une construction contemporaine.