La galerie Marfa’ propose une exposition collective dans laquelle elle invite ses artistes à présenter une œuvre de leur choix. Pas de thématique spécifique, seulement ce titre “When the image is new, the world is new” (quand l’image est nouvelle, le monde est nouveau), emprunté au philosophe français Gaston Bachelard. Cette citation éclaire la démarche de Joumana Asseily, la fondatrice de la galerie qui entend explorer la notion d’introspection à travers les univers propres à chaque artiste.

Paola Yacoub et Saba Innab interrogent par exemple toutes deux la territorialité. En insérant un slogan “How does it end is not the right question” dans une œuvre de sa précédente exposition “Radicals grounds”, la première fait une référence directe au mouvement de contestation qui perdure depuis le 17 octobre. La seconde présente notamment une maquette de marbre issue de sa série de modèles qui constituent une collecte de mémoire d’espaces liés à son enfance.

On retrouve aussi les obsessions de Tamara al-Samerraei sous la forme nouvelle de photographies, ou encore la quête de l’image invisible dans deux œuvres de Rania Stephan, tandis que Stéphanie Saadé propose une pièce interactive et ludique invitant le visiteur à un jeu de Memory disposé sur un tapis.

Vartan Avakian a, lui, choisi de réaliser une œuvre in situ. Intitulée “A sign for things to come”, l’artiste reprend, de manière partielle et abstraite, une pièce qu’il avait initialement conçue il y a une dizaine d’années à partir de fragments de néons. Dans le contexte actuel, cette exposition atteste de la capacité des artistes contemporains à questionner à la fois l’histoire de l’art et notre monde contemporain.

Galerie Marfa’, “When the image is new, the world is new”, rue du Port, jusqu’au 30 avril.