Arte a acheté les droits de la saison 3 de la production “Follow the money” qu’on peut suivre (avec un VPN au Liban) sans avoir vu les deux saisons précédentes. On y suit les affres d’un jeune trafiquant de cannabis à Copenhague, d’une banquière qui découvre ce monde parallèle et des policiers qui tentent de démêler la pelote clandestine de ce méli-mélo attachant. Une jolie incursion chez les “petites gens” – la banquière fait partie de ces employés aux ambitions rognées – montre à voir les frontières floues entre le monde des voyous et ceux, supposés, des gentils, de la magistrature ou des flics.


On prendra un plaisir identique à visionner “Goliath” sur Amazon, qui consacre le retour d’un des grands scénaristes américains, David E. Kelley, spécialiste des séries judiciaires (“Ally McBeal” pour ceux qui se souviennent). À mi-chemin de l’enquête policière et du drame judiciaire, la saison 1 relate le duel entre Billy McBride (formidable Billy Bob Thornton), viré de la firme qu’il a cocréée, tombant dans la déprime alcoolisée, et son ancien partenaire, Donald Cooperman, auquel William Hurt donne toute la puissance d’un Dark Vador contemporain.Les saisons 2 et 3 sont également disponibles.


Dans un genre plus sentimental, on pourra passer un dimanche sur “Upload” la toute nouvelle série d’Amazon qui se demande s’il y a une app après la mort. L’intrigue se situe en effet dans un proche futur où il est possible de télécharger un avatar d’un défunt : ses émotions, ses souvenirs, ses opinions coexistent dans une version numérique “plus vraie que nature”, à condition, bien sûr, de payer l’abonnement à un paradis digital. C’est le sort qui attend le beau Ben (l’acteur Robbie Amell), victime d’un accident de voiture (autonome forcément). Sa fiancée l’envoie dans un hôtel numérique à l’allure désuète, mais au coût prohibitif. Problème ? Le jeune homme tombe amoureux de Nora, son “ange gardien”, en l’occurrence l’employée de la multinationale chargée de l’entretien et de la surveillance de sa version post mortem. Ce qui fait la saveur de ce triangle amoureux ? Des gags souvent terrifiants : le sort des défunts, dont la famille n’a plus les moyens de les maintenir au-dessus de 2 giga de vie, est, par exemple, littéralement terrifiant.