Anghami vient de lever un montant non divulgué auprès de Shuaa Capital. un « avant-goût » d’une levée de fonds plus ambitieuse, qui devrait être rendue publique bientôt
Anghami vient de lever un montant non divulgué auprès de Shuaa Capital. un « avant-goût » d’une levée de fonds plus ambitieuse, qui devrait être rendue publique bientôt Eddy Maroun & Elie Habib

L’année commence bien pour la startup libanaise Anghami. La première plate-forme de streaming musical de la région vient de lever un montant non divulgué auprès du fonds d’investissement dubaïote Shuaa Capital. « De nombreux investisseurs des Etats-Unis, Europe et d’Asie ont manifesté leur intérêt, mais en tant qu’entreprise arabe régionale, nous avons opté pour un partenaire stratégique basé dans la région », a commenté son co-fondateur, Elie Habib, en précisant qu’il ne s’agit que d’un « avant-goût » d’une levée de fonds plus ambitieuse, qui devrait être rendue publique dans les semaines à venir. En janvier 2020, Anghami s’était fixé pour objectif d’attirer environ 50 millions de dollars au cours de l’année. Objectif atteint ? « Nous l’annoncerons d’ici un mois », répond Elie Habib.

Ces nouvelles viennent démentir les rumeurs d’acquisition qui couraient depuis janvier dernier, notamment autour d’un potentiel achat par le réseau de télévision Orbit Showtime Network (OSN) basé à Dubaï, qui aurait proposé une offre d’une valeur de 400 millions de dollars. Or, sur le moyen-terme, Elie Habib le confirme, un exit n’est plus d’actualité :« Il est d’abord important pour nous de nous développer et de montrer qu’une entreprise locale peut être compétitive : vendre n'est pas un objectif en soi ».

Lancée en 2012, la startup a déjà levé plus de 27 millions de dollars, notamment auprès des fonds Dubai Venture capital et de Middle East Venture Partners. La dernière levée de fonds, en série B, remonte à 2016, et a été réalisée auprès du fonds Samena capital basé à Dubai, pour un montant non révélé.

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Si l’année 2021 s’annonce déjà comme « un chapitre important dans la vie d'Anghami », selon son co-fondateur, les perspectives libanaises, elles, sont peu prometteuses. La startup, qui a des bureaux à Beyrouth, au Caire et à Riad, a réalisé moins de 1 % de son chiffre d’affaires au Liban en 2020, contre 6 % en 2019. « Nous sommes libanais, plus de 90% des employés le sont aussi, et nous nous consacrons depuis 8 ans à la croissance de notre siège et de notre équipe au Liban. Toutefois, nous ne pensons pas que les circonstances actuelles nous aident pas à grandir au Liban ».