Un récent rapport de l’ONU met en évidence les conséquences du vieillissement des pays développés à travers le calcul du ratio de dépendance (inactifs/population en âge actif) prévu dans 50 ans. Le seul moyen de compenser sa très forte augmentation est de recourir à une immigration massive, affirme l’étude.
Le rapport montre, par exemple, que le Japon et pratiquement tous les pays d’Europe connaîtront une diminution de leur population au cours des 50 prochaines années. Ainsi, la population de l’Italie qui se situe à 57 millions actuellement devrait décliner pour atteindre 41 millions d’ici à 2050 (-28 %). La population russe devrait passer de 147 à 121 millions sur la période (-18 %). De même, la population du Japon qui s’élève à 127 millions actuellement passerait à 105 millions d’ici à 2050 (-17 %).
La diminution de la population s’accompagne de son vieillissement relativement rapide. Ainsi, au Japon, l’âge moyen de la population devrait augmenter d’environ huit ans au cours du prochain demi-siècle, c’est-à-dire de 41 à 49 ans. Et la proportion de la population âgée de 65 ans ou plus devrait passer de 17 % actuellement à 32 %. De même en Italie, l’âge moyen de la population passera de 41 à 53 ans et la proportion de la population âgée de 65 ans ou plus, qui est de 18 % actuellement, atteindra 35 %.
Résultat, le “ratio de soutien potentiel” de plusieurs pays va diminuer de façon inquiétante. Celui de la France passera de 4,36 en 2000 à 2,26 en 2050. Celui de l’Union européenne de 4,31 à 1,96. Le bond le plus spectaculaire est celui de la Corée, qui passera de 12,6 à 2,4. Ce qui signifie qu’un même nombre d’actifs aura à sa charge au moins deux fois plus de non-actifs. À défaut d’une immigration massive en mesure de rétablir l’équilibre, les pays concernés devront revoir toute la structure de leur système économique et social.
http://www.un.org/esa/population/publications/migration/migration.htm