Un article du Dossier

Private equity : un premier bilan

charbel keyrouz et paul hussein tauk (au micro)

 

 

 

 

 

Le fonds de capital-risque Cedrus Venture a investi 500 000 dollars dans Neur0s, une start-up dans le secteur de l’intelligence artificielle créée par les deux Libanais Paul Hussein Tauk et Charbel Keyrouz.
Fondateur et PDG de la société Roxana (voir Le Commerce du Levant de septembre 2007), Paul Hussein Tauk cherche depuis son installation aux Cèdres, en 1999, l’idée qui pourra « placer le Liban sur la scène internationale » en matière de production de logiciels.
« Lorsque je l’ai rencontré en novembre 2009, il venait de trouver le concept répondant à ce critère, après avoir dépensé quelque 100 000 dollars pour explorer des pistes qui se sont révélées vaines », raconte Michel Nehmé directeur général de Cedrus. 
Quelques mois plus tard, une version “beta” du produit est en phase de test, et sa commercialisation est prévue d’ici à la fin de l’année. « Il s’agit d’une application d’aide à la gestion des informations qui s’adresse aux entreprises et entrepreneurs individuels », explique Nehmé, sans plus de détails, car la préservation du secret de fabrication est l’une des clés de la réussite.
Le fait que la phase de test se produise au Liban plutôt qu’en Europe ou aux États-Unis est de ce point de vue considéré comme un avantage : « Ça retarde le moment où la concurrence va découvrir le produit. »
Car si tout se passe bien, le marché potentiel de ce “business productivity tool” se chiffre en millions de dollars. Cela suppose que la solution imaginée par Paul Hussein Tauk et Charbel Keyrouz réponde efficacement à la problématique des outils de productivité, que les programmes actuellement sur le marché ne sont pas parvenus à résoudre. Un pari particulièrement ambitieux.
Les 500 000 dollars investis par Cedrus Venture devraient suffire au fonctionnement de la société pendant un an et demi. Créée en avril, Neur0s qui était jusque-là un département de Roxana, espère atteindre le seuil de rentabilité dès 2011-2012.
Les premiers clients potentiels ont été démarchés au Liban. La solution – qui sera vendue au nombre d’utilisateurs à un prix en cours d’être déterminé – sera ensuite exportée.

dans ce Dossier