Le ministre de l’Energie et de l’Eau, Gebran Bassil, a dénoncé mardi les tergiversations du Conseil des ministres sur le projet de raccordement de groupes électrogènes au réseau national.
 
Dans le cadre du plan de réforme du secteur de l’électricité approuvé par le gouvernement il y a quelques mois, le ministre avait proposé 42 mesures, dont la première consistait à recourir à des groupes électrogènes privés.
Cela devait permettre d’augmenter rapidement la production de 280 mégawatts, et de fournir entre deux et quatre heures de courant supplémentaire par jour.
 
Dès le départ, le ministre a considéré que la solution la plus rapide et la moins chère était de faire venir des barges chargées de groupes électrogènes pour éviter de devoir construire des installations. « Et comme ces barges ne sont pas nombreuses dans le monde  et que les choix sont limités, nous avons considéré une offre de la Turquie dans ce domaine, tout en laissant nos options ouvertes », a indiqué Bassil.
 
Début septembre, le ministre a donc proposé au Conseil des ministres de former une commission ministérielle chargée de négocier avec le groupe turc spécialisé dans ce domaine, Karadeniz, et de soumettre ses conclusions fin septembre.
Parallèlement, le ministère a appelé toutes les compagnies disposant de groupes électrogènes à présenter leurs offres dans le cadre d’une procédure de pré-qualification lancée début octobre.  
 
Lundi, Bassil a remis les résultats de cette procédure au Conseil des ministres mais le sujet n’a pas été débattu faute de temps.
« Comme l’a souligné le ministre de l’Information, de nombreux ministres étaient en retard et pressés. Or, je ne comprends pas ce qu’il peut y avoir de plus important et de plus urgent que le sujet de l’électricité pour les citoyens ? Pourquoi on retarde des dossiers traités de la manière la plus technique, la plus professionnelle et la plus transparente possible ? », s’est demandé Bassil.
« Le retard pris par le Conseil des ministres pour trancher des sujets aussi importants pour les citoyens n’est pas permis », a-t-il ajouté.
 
Le ministre aouniste a par ailleurs nié avoir sélectionné les fournisseurs en fonction de leur appartenance politique, en soulignant que le représentant de Karadeniz au Liban est un cadre important du Courant du Futur.