Le ministre de l’Agriculture, Hussein Hajj Hassan, a lancé mercredi un projet de développement agricole dans les régions montagneuses (Hilly Areas Sustainable Agricultural Development Project -HASAD) qui s’étalera sur six ans. Le projet, dont le coût est estimé à environ 16,5 millions de dollars, sera financé par le Fonds international pour le développement agricole (IFAD) et le Fonds de développement international de l’OPEP.

L’objectif est de soutenir les agriculteurs dans les zones les plus pauvres et les plus affectées par la guerre de juillet 2006, dans les régions de Akkar-Danniyeh, du nord de Baalbeck et du Hermel, du sud du Litani, et du Mont Liban.
 
Le premier volet du projet porte sur l’amélioration de la gestion des sols et de l’eau. Des dizaines de réservoirs seront crées pour stocker l’eau de la pluie et les agriculteurs seront formés sur de nouvelles techniques d’irrigation.  Le ministre a également indiqué que trois lacs artificiels seront crées.
 
Le deuxième volet vise à augmenter la productivité des agriculteurs. « Ce ne sont pas les coûts de production qui posent problème dans le secteur agricole mais le manque de productivité », a souligné Hajj Hassan. En France, les agriculteurs produisent, empaquètent et commercialisent. Au Liban, les agriculteurs se contentent de produire, car il n’y a pas d’économies d’échelles, « d’où l’importance des coopératives »,a-t-il souligné. Selon lui, sur les 1200 coopératives au Liban, il y a 400 coopératives agricoles dont seule une vingtaine est effective. Pour encourager les coopératives, le ministère soutiendra donc les projets proposés avec une contribution en nature équivalente à 50% du coût total.
Une aide technique sera également fournies aux agriculteurs pour les améliorer la commercialisation de leur produits.