Des risques macroéconomiques et politiques pèsent sur les perspectives de croissance au Liban, en Syrie et en Jordanie, affirme Business Monitor International (BMI) dans son dernier rapport sur la région.
La société de recherche se dit particulièrement inquiète pour la stabilité de la région après la publication de l’acte d’accusation du tribunal spécial pour le Liban qui pourrait viser des responsables du Hezbollah.
« Une escalade des tensions politiques pèserait sur la croissance économique et sur le processus de réformes au cours des cinq prochaines années, même si les perspectives restent globalement favorables à moyen terme » souligne BMI.
Au Liban, BMI prévoit un ralentissement de la croissance à 5% en moyenne entre 2011 et 2015, contre une moyenne de 8,3% entre 2007 et 2010. « Même si l’économie a fait preuve de résilience jusque là, les tensions politiques croissantes constituent un risque significatif », affirme-t-il.
Pour ce qui est de la Syrie, BMI estime que l’accent mis par le gouvernement syrien sur le développement des infrastructures, avec des dépenses d’investissements représentant 45% du projet de budget 2011, contribuera à maintenir la croissance stable à 4 ou 5% à moyen terme. Le rapport note toutefois que l’environnement défavorable des affaires en Syrie pourrait limiter la capacité de l’Etat à atteindre ses objectifs en termes d’infrastructures.
Enfin, en Jordanie, la relative stabilité politique et la croissance affichée ces dernières années continuera à faire de ce pays une destination attractive pour les investissements étrangers à moyen terme, notamment dans le secteur pharmaceutique.


