L'atlas national des vents du Liban, publié officiellement mardi, identifie les sites les plus venteux du pays et permet d'estimer la capacité de production d'énergie éolienne à 1500 mégawatts, soit environ 90% de la capacité de production électrique actuelle.

C'est bien davantage que les 110 mégawatts alloués aux énergies renouvelables dans le plan pour le secteur de l'électricité adopté en Conseil des ministres en 2010, a souligné le ministre sortant Gebran Bassil, lors de la publication de ce travail scientifique.

Plusieurs régions ont été repérées comme prometteuses, notamment dans le Akkar et Jabal el-Cheikh. La carte des vents s'étend aussi sur un espace maritime allant jusqu'à 20 Km des lignes de base côtières.

Initié il y a plusieurs années, le projet de constitution d'un atlas des vents a été reporté à plusieurs reprises avant d'être repris « de zéro » en 2010, selon le directeur général du Centre pour la conservation de l’Energie, (LCEC), Pierre Khoury. Il s’inscrit dans le cadre du projet CEDRO pour la promotion des énergies renouvelables au Liban.

Lancé en 2007 par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), en partenariat avec les ministères de l’Energie et des Finances et le Conseil pour le développement et la reconstruction (CDR), le projet CEDRO, qui s'achève en octobre 2012, dispose d’un budget de 9,73 millions de dollars, intégralement financé par l’Espagne. 

L’installation d’éoliennes dans diverses régions libanaises reste aujourd’hui tributaire de l’évolution du cade légal du secteur de l'énergie, la production électrique étant un monopole d'Electricité du Liban.