Un article du Dossier

Le Liban dilapide son eau

Au niveau national

• Le ministère de l’Énergie et des Ressources hydrauliques : responsable de la définition des stratégies générales de gestion des ressources en eau, le ministère est l’autorité de tutelle des Établissements régionaux des eaux. Son budget lui est alloué par le ministère des Finances et nécessite un vote du Parlement. Il est responsable de la fixation des normes, de la qualité de l’eau potable et des eaux usées, de la collecte des contraventions liées à la pollution et de l’évaluation des résultats des Établissements des eaux.

• Le ministère de la Santé publique : il assiste le ministère de l’Énergie et des Ressources hydrauliques en ce qui concerne le contrôle de la qualité de l’eau.

• Le ministère de l’Environnement : il est responsable de la lutte contre la pollution, en prenant notamment des mesures préventives concernant le traitement des déchets et des eaux usées. Le ministère de l’Environnement a également pour mission d’élaborer des normes sur l’eau.

• Le CDR (Conseil du développement et de la reconstruction) : rattaché au Conseil des ministres, il centralise les fonds étrangers destinés à financer les grands projets hydrauliques du pays. Il définit les programmes d’investissement, mobilise les financements externes et met en œuvre les projets définis par le Conseil des ministres.

Au niveau régional

• Les quatre Établissements des eaux : créés en 2001 après la fusion des 21 offices préexistants, les établissements régionaux (Nord, Békaa, Sud, Beyrouth-Mont-Liban) sont responsables de l’exécution, de l’exploitation et de la maintenance des projets hydrauliques établis par le ministère dans le domaine de l’eau potable, des eaux usées et de l’irrigation. Selon la loi 221/2000, ils doivent assurer leur équilibre financier grâce au recouvrement des factures des usagers.

• L’Office national du Litani : organisme public créé en 1954 et placé sous la tutelle du ministère de l’Énergie et des Ressources hydrauliques, il est chargé d’exécuter les multiples projets sur le fleuve Litani, couvrant l’irrigation, l’approvisionnement en eau potable et la production d’électricité. L’ONL est ainsi responsable des études préliminaires et de la construction de barrages, de l’exploitation des centrales hydroélectriques, des travaux d’irrigation et de leur exploitation, et de la gestion des ressources en eaux souterraines et eaux de surface.

• Le Conseil du Sud : directement rattaché au Premier ministre, le Conseil du Sud est chargé de la réhabilitation et du développement des infrastructures dans le sud du pays, dans des domaines aussi variés que l’électricité, les routes, le système éducatif, les services de santé… Il est notamment chargé de la rénovation des réseaux d’adduction d’eau potable. Le financement du Conseil provient de l’émission d’obligations par l’État libanais.

• La Caisse centrale des déplacés : créée en 1993, elle a pour principale mission de faciliter le retour des familles déplacées dans leur région d’origine, en facilitant leur réintégration économique et sociale. Elle est notamment chargée d’assurer à ces populations un accès aux services publics de base, dont l’accès à l’eau potable. Le financement de la Caisse provient de l’émission d’obligations par l’État libanais.

Au niveau local

• Les municipalités : placées sous la tutelle du ministère de l’Intérieur et des Municipalités, elles sont responsables de la préparation des programmes de travaux sanitaires et hydrauliques dont l’élaboration des plans d’évacuation des eaux usées, de protection de l’environnement et de contrôle de la pollution.

• Les comités locaux : créés par décret ministériel, les comités locaux sont placés sous la tutelle des Établissements des eaux. Selon les estimations de la Banque mondiale, 209 comités seraient actuellement en service, dont 18 % consacrés à l’eau potable, 64 % à l’irrigation et 14 % mixtes. La mission des comités locaux est restreinte à l’exploitation courante, la maintenance, et la réhabilitation des réseaux et des équipements. Ils possèdent un conseil d’administration dont les membres sont nommés par le ministère de l’Énergie et des Ressources hydrauliques.

 

dans ce Dossier