EFG Hermès a revu ses prévisions de croissance pour le Liban à la baisse, à 3,5% pour 2011. La banque a attribué la détérioration des perspectives économiques à un ralentissement plus fort que prévu de l’activité au premier trimestre ainsi qu’aux développements récents sur la scène syrienne.

Les exportations, les flux de capitaux, l’activité du secteur immobilier et le tourisme ont tous affiché un net ralentissement au premier trimestre de 2011 et devront decliner encore plus au deuxième trimestre.  La fermeture des frontières avec la Syrie devrait notamment affecter les exportations libanaises au second trimestre.
 
Le déficit public passera de 7,1% du PIB en 2010 à 9,1% du PIB cette année, estime EFG Hermès, l’augmentation du déficit étant alimentée par un ralentissement de la croissance des revenus, la hausse des transferts à EDL et la flambée des prix des carburants.
 
Le Liban a été en mesure de refinancer un milliard de dollars d’eurobonds en mars à de faibles taux d’intérêt. Le ministère des Finances n’aura pas de difficultés à refinancer des eurbonds et bons de Trésor arrivant à maturité en 2011 en dépit des retards dans la formation d’un nouveau gouvernement, estime le rapport.
 
Selon EFG Hermès, les banques ont été peu disposées à souscrire à de nouveaux bons du Trésor en livres ce qui a poussé la BDL à intervenir. Près de 11,5 milliards de dollars de bons du Trésor en livres arriveront à maturité cette année.