L’usine de recyclage de papier Sicomo vient de signer un contrat pour un montant de 3 millions de dollars avec une entreprise suédoise Energiprojekt AB, spécialisée dans la mise à disposition de technologies « Waste to energy ». Le procédé, retenu par Sicomo, doit lui permettre de transformer les déchets plastiques en hydrocarbures afin d’alimenter l'usine en électricité et économiser sur sa facture énergétique.

« En tant que groupe industriel, notre principal problème reste l’absence d’électricité fiable et constante. La nécessité de recourir à des générateurs est un surcoût, que nous devions réduire si nous voulions continuer d’exister sur le marché régional », explique Zafer Chaoui, P-dg de l’usine Sicomo, installée depuis 30 ans à Chtaura, et qui emploie quelque 120 salariés.

Sicomo, qui a reçu l'agrément du ministère de l'Environnement pour mener à bien cette première nationale et régionale, dépense 2 millions de dollars par an pour assurer son approvisionnement en fuel. « Une facture qui rend nos prix de revient non compétitifs sur le marché régional où les autres acteurs bénéficient d'essence peu onéreuse – c’est le cas des pays du Golfe – ou fortement subventionnée – comme en Syrie ». Cette technologie devrait lui permettre d'économiser presque l'intégralité de sa facture énergétique.

Sukleen, qui est déjà l'un des principaux fournisseurs de papiers et de cartons à recycler de l'usine, devrait fournir les déchets plastiques.

Racheté en 1995 par la holding Chaoui (qui détient également des parts dans Ksara et dans la Banque Libano-Française), Sicomo recycle des cartons pour en faire des matériaux semi-finis : du carton pour enroulement, utilisé pour les rouleaux de papier toilette ; du carton gris, pour les reliures de livres, les boîtes à chaussures ou les boîtes de mouchoirs.