La productivité et la compétitivité du secteur industriel libanais souffrent principalement du coût de l’énergie et de la fluctuation des taux de change.

C’est ce qui ressort d’une enquête réalisée auprès de 100 cadres exécutifs du secteur industriel, menée entre janvier et avril 2011 par le Centre de recherche économique de la Chambre d’industrie de commerce et d’agriculture de Beyrouth et du Mont-Liban.

Parmi les personnes interrogées, 43% considèrent que le coût élevé de l’énergie est le principal obstacle à la productivité, alors que 22% ont mis en cause le coût de la main d’œuvre et 19% les prix élevés des matières premières.

Concernant la main d’œuvre, 30% ont souligné son niveau faible de qualification, 22% ont mis en cause les salaires élevés et 20% ont relevé le manque de normes dans le secteur industriel.

Au niveau de l'exportation, 52% des personnes interrogées ont mis en cause le manque de compétitivité de leurs produits qui les empêche d’accéder aux marchés extérieurs, 13% ont souligné l’absence de promotion de leurs produits et 10% ont mis en cause le protectionnisme commercial.

Pour 39% des cadres interrogés, l’importation de produits étrangers est le principal obstacle à l’écoulement de leurs produits sur le marché local, 20% ont mis en cause les importations illégales et 15% le faible pouvoir d’achat des Libanais.

Sur un autre plan, 56% des personnes interrogées estiment que les fluctuations des taux de change constituent la principale cause de la détérioration de la compétitivité de leurs produits.
Enfin, 34% des industriels ont souligné le coût élevé des crédits qui les empêche d’accéder à des financements adéquats.