
En parallèle à La Table d’Alfred, Asseily a développé la pâtisserie Macaron & More à Hamra en 2009 avec 30 000 dollars, revendue six mois plus tard avec une plus-value, puis Capital A, un bar-restaurant à Gemmayzé dont il est aujourd’hui sorti. En juin 2010, il a lancé Dinner in the Sky, un concept qui propose un repas gastronomique pour 22 personnes autour d’une table placée sur une plate-forme levée par une grue, pendant le repas, à cinquante mètres du sol (voir Le Commerce du Levant n° 5607, août 2010). Déjà présent à l’étranger, ce concept opère de mai à octobre avec les groupes et les entreprises comme cibles principales. Asseily, seul partenaire dans le projet, a investi 500 000 dollars prévus d’être amortis en 2013. La plate-forme est louée 5 000 dollars pour une durée de huit heures et le ticket moyen qui démarre à 50 dollars peut s’élever « à un prix illimité » selon le choix du traiteur, l’événement et le nombre de personnes.
Alfred Asseily est « passé à la cuisine par passion ». Après des études de marketing à la LAU à Beyrouth, il se rend à Paris en 2006 pour suivre des cours de cuisine à l’école Ritz Escoffier et travaille pendant un an dans les cuisines de l’hôtel Ritz.
Son plus grand défi aujourd’hui est de préserver la qualité de La Table d’Alfred en termes de menu et de service : « Il est très difficile de gérer un restaurant gastronomique dans un marché aussi réduit. On le fait par prestige, non par intérêt financier, car les coûts de nos produits, importés à 90 %, sont élevés et la marge de profit n’excède pas les 10 % du chiffre d’affaires. Enfin, c’est la même base de clientèle qui est répartie sur une trentaine de restaurants. » Asseily planifie de se diversifier à l’étranger, toujours dans l’industrie de la restauration.