Secteur externe : dégradation des comptes

Les comptes externes du Liban se sont dégradés en 2011. Le déficit de la balance commerciale s’est accru de 16 % en 2011 contre une hausse de 7,5 % en 2010. L’explication tient au ralentissement des exportations et à la dynamique soutenue des importations due à la hausse des prix alimentaires et pétroliers.
Les exportations, quasiment stables par rapport à 2010, s’établissent à 4,3 milliards de dollars. Elles sont affectées par le ralentissement de la demande régionale, notamment celles de l’Égypte, de l’Irak et de la Syrie qui représentent 12 % du total. Les exportations vers l’Égypte ont par exemple diminué de 66 %, après une hausse de 169 % en 2010.
Quant aux importations, elles ont augmenté de 12,2 % en valeur, à 20,2 milliards de dollars, soutenues par l’inflation des denrées alimentaires et des produits pétroliers. Leur composition révèle la structure de la demande libanaise : les produits de consommation ont augmenté de 22,3 % en 2011 contre une hausse de 16,2 % en 2010, note Bank Audi dans un rapport, tandis que les importations de biens d’équipements n’ont augmenté que de 0,3 % contre une hausse de 4,6 % en 2010.
Les États-Unis sont les premiers fournisseurs du Liban en 2011, avec une part de 9,9 % des importations. Ils sont suivis de l’Italie (9,3 %), de la Chine (8,1 %) et de la France (7,5 %).

Déficit de la balance des paiements

Les flux de ressources financières nettes en provenance de l’étranger sont restés importants pour compenser le déficit commercial, mais on note un ralentissement : 13,9 milliards de dollars sont entrés en 2011 contre 17 milliards en 2010.
C’est la première fois depuis des années que le déficit commercial (15,9 milliards de dollars) est plus important que les entrées de capitaux. Les avoirs extérieurs nets ont diminué de 1,99 milliard de dollars, contre une hausse de 3,3 milliards en 2010. C’est la première fois depuis des années que la balance des paiements enregistre un tel déficit.