Après l’assassinat du chef des renseignements des FSI, Wissam el-Hassan, la banque américaine Citigroup a indiqué que la crise syrienne et ses risques de débordement au Liban constituaient un défi majeur pour l’économie nationale.

Selon la banque d’investissement américaine, « les derniers événements locaux ont significativement affaibli le gouvernement actuel, d’autant que ce dernier est à même à mettre en place de sérieuses réformes politiques ou d’approuver des lois dans un futur proche, les récents événements remettant directement en cause la longévité du cabinet ».

En parallèle, la banque américaine a indiqué que la croissance des dépôts bancaires avait enregistré une tendance à la baisse au cours des derniers mois, ceux-ci ayant connu une hausse de 7,6% annuellement en août 2012 contre une augmentation de 10% un an auparavant et en comparaison avec un taux de croissance moyen d’environ 18% en 2010. Citigroup a attribué ce ralentissement des dépôts bancaires à des « facteurs d’ordre économique plus que politique », étant donné que cette diminution avait commencé avant les derniers événements sécuritaires.

Selon la banque américaine, les dépôts des non-résidents ont connu une croissance annuelle de 11,5% en août, soit deux fois le taux de croissance des dépôts des résidents. Citigroup a ajouté que les signes d’aversion aux risques demeuraient stables, le taux de dollarisation n’ayant pas augmenté et les intérêts sur les dépôts en devise locale n’ayant pas diminué.

Par ailleurs, la banque d’investissement a souligné que la diminution de la croissance des dépôts au Liban n’aurait pas de conséquence sur la capacité du secteur bancaire à soutenir les besoins en financement du gouvernement, le niveau de la hausse des dépôts devançant le taux de la dette nette du gouvernement. La banque américaine a en outre prévu que le secteur bancaire pourrait encore continuer à soutenir le marché de la dette grâce à d’importantes liquidités.

En parallèle, Citigroup a indiqué que l’avancement du Liban dans l’exploitation de son potentiel offshore avait ralenti en raison des problèmes politiques dans le pays. Selon la banque d’investissement, l’instabilité politique retardera davantage la nomination de l’autorité de régulation du pétrole.