La société libanaise GLB Invest SAL créée en 2004 opérant initialement dans le commerce de matières premières agricoles (blé, orge, maïs, riz) compte investir 800 millions de dollars dans la culture de luzerne au Soudan. Cet investissement qui se fera progressivement sur les six prochaines années permettra d’atteindre une production annuelle de 750 000 tonnes de luzerne d’ici à la fin 2019. La luzerne est destinée à nourrir les vaches laitières et a pour vertu d’augmenter la quantité et la qualité de leur lait.
Cette production alimentera principalement les pays du Golfe, en particulier le marché saoudien qui se chiffre à quatre millions de tonnes annuelles, et plus marginalement les marchés asiatiques.

Le président et actionnaire de GLB Invest SAL, Firas Badra explique la stratégie de son entreprise : « Nous pensons qu’il y a une pénurie de luzerne dans le monde, les pays du Golfe manquent d’eau et ne peuvent subvenir à leur besoins en fourrage pour l’élevage. »
A ce jour, GLB Invest SAL a investi 200 millions de dollars qui correspondent à l’exploitation de 87 000 hectares au nord de Khartoum. La production de luzerne est estimée à 40 000 tonnes pour 2014 et à 250 000 tonnes pour l’année suivante, elle atteindra au terme du cycle d’investissement 750 000 tonnes annuelle. «Avec ce tonnage, GLB Invest SAL sera le premier producteur mondial de luzerne en 2020 » estime Firas Badra.

Dans le cadre de ce projet, GLB Invest SAL envisage également de cultiver 200 000 plants de tournesols. L’introduction de cette culture a pour but de maintenir le rendement des sols en diversifiant leur utilisation selon un roulement de culture triennal. L’huile de tournesols tirée de cette exploitation sera destinée au Soudan et aux marchés voisins.

Le choix du Soudan pour cette production agricole est stratégique, les quatre atouts de cette région selon Firas Badra sont: l’abondance en eau, la nature des sols, son climat propice à l’agriculture et son emplacement. Port-Soudan n’est en effet qu’à 8 heures de bateau de l’Arabie saoudite.

L’entreprise qui a réalisé un chiffre d’affaire de 700 millions de dollars l’année dernière envisage une augmentation une croissance supérieure à 55% sur les cinq prochaines années, son chiffre d’affaires dépassera alors le milliard de dollars.