Les vins de légende sont disponibles chez les cavistes libanais et Le Commerce du Levant a souhaité en recenser quelques-uns, avec leurs prix de vente. Une tâche qui s’est révélée particulièrement compliquée !

Les cavistes gardent leur tarif pour eux. Raison invoquée ? « Donner un prix, c’est en fixer la cote quasi définitivement alors que la négociation entre clients et cavistes peut aboutir à de fortes ristournes », avance l’un d’entre eux. À croire que l’on est dans un souk à marchander son tapis tant le négoce n’aime pas ici avancer dans la lumière.
À ces pratiques “orientales”, s’ajoute une raison plus objective liée au jeu sur le marché mondial. Depuis que les pays asiatiques se sont pris de passion pour le vin, les prix ont connu des envolées, spécialement sur les millésimes exceptionnels comme 2000 ou 2009. « Le tarif est donc forcément différent selon que le vin a été acheté en primeur, soit plusieurs années avant la mise en bouteilles, ou bien au moment du boom quand la demande fait flamber les prix », explique un caviste. D’où des écarts, allant parfois du simple au double, entre cavistes sur un même millésime.
Face aux réticences des cavistes, Le Commerce du Levant a été dans l’obligation de jouer les inspecteurs Clouseau, « se déguisant » en client pour obtenir ce qui n’aurait pas dû faire difficulté : le prix public. Bien sûr, les prix donnés ici ne tiennent pas compte des escomptes éventuels qui pourraient être pratiqués, selon la commande passée.
Pour vous aider dans votre sélection, Le Commerce du Levant y a ajouté les notes des plus grands critiques de vins : Robert Parker (RP), les journalistes de Wine Spectator (WS) ou l’anglaise Jancis Robinson (JC), voire les experts de la Revue des vins de France (RVF). Les deux premiers critiques suivent la notation de Robert Parker, qui a inventé une échelle sur 100. Le gourou américain classe les vins sur cinq catégories : exceptionnels (96-100), excellents (90-95), au-dessus de la moyenne à très bons (80-89), moyens (70-79), inférieurs à la moyenne à inacceptables (50-69). Les experts européens lui préfèrent souvent le système sur 20, qui comprend huit catégories et prend en compte toute la graduation : vins absolus (18 à 20), exceptionnels (16 à 17,5), grands vins (14 à 15,5), très bons (12 à 13,5), bons (10 à 11,5), petits défauts (8 à 9,5), défauts graves (6 à 7,5) et moins de 6 pour les imbuvables. Avec les vins de légende, les notes sont souvent resserrées dans le haut du panier.