Bordeaux – Rive droite
Appellation : Saint-Émilion (grand cru)

Comme Château Angélus, Pavie, situé à moins de deux kilomètres au sud-est de Saint-Émilion, a été intégré au classement révisé en 2012 des vins de l’appellation. En 2006, il était déjà devenu un premier grand cru classé B.
Cette progression est d’abord liée au travail d’un homme : Gérard Perse, un personnage atypique, venu sur le tard à la viniculture. Jockey à 14 ans, propriétaire de supermarché à 33 (les chaînes françaises Continent et Champion), il décide de se lancer dans le vin à 44 ans, en achetant Monbousquet. En 1998, il reprend également Pavie. Outre ces deux châteaux, les vignobles Perse se composent d’un autre grand cru classé de Saint-Émilion : Château Bellevue Mondotte et d’un Castillon-Côtes de Bordeaux, Le Clos Les Lunelles. Gérard Perse est aussi copropriétaire de deux autres Côtes de Castillon, le Château Clos de l’Église et le Château Sainte-Colombe.
Pour réussir, Gérard Perse s’est assuré les services du consultant Michel Rolland, qui repense le domaine de fond en comble. Les efforts portent rapidement : Robert Parker donne la note de 100 au millésime 2000 de Château Pavie. « Pavie est aujourd’hui l’un des meilleurs vins du monde », assure alors le célèbre critique américain. Avec l’obtention de la mention premier grand cru classé A, l’histoire semble lui donner raison.

Alfred Asseily
Restaurateur Chez Fred


2003 n’est pas une année exceptionnelle pour bordeaux, mais ce Pavie 2003 présente toutes les qualités des Saint-Émilion grand cru. Riche, puissant, élégant, sans aucune lourdeur : je l’ai dégusté avec un bœuf wagyu, un bœuf japonais, cuisiné façon Rossini et une sauce aux truffes ! Un régal et un parfait mariage de saveurs...