Bordeaux – Médoc
Appellation : Pauillac

Lafite fut acheté en 1868 par James Rothschild, chef de la branche française de cette grande famille. Des trois premiers vins de Pauillac, classés en 1855, Lafite se revendique comme le “premier des premiers”, rien de moins. Il est vrai que les 105 hectares que comptabilise aujourd’hui son vignoble furent parmi les vins les plus vite acclamés des Anglais. Aujourd’hui, ce sont les Chinois qui s’arrachent à prix d’or son nez de violette légendaire. Encore dans le giron de la famille Rothschild, le domaine est désormais géré par le baron Éric.
« Lafite n’est pas un vin de rondeur, mais de finesse », assure Jacques Dupont, le critique, spécialiste du bordelais. L’assemblage définitif du grand vin comporte souvent un pourcentage supérieur de cabernet-sauvignon (souvent 80 %) et peu de merlot.
On retient 1982, 1986, 1988, 1989 parmi les excellents millésimes. Quant au 1990, les experts l’évoquent comme un “vrai bonheur” même si le coup d’éclat revient au 1996. Plus récente, la trilogie 2008, 2009, 2010 est remarquable mais… quasi intouchable : c’est à cette époque que les riches amateurs chinois ont découvert ce vin, faisant grimper les prix en flèche.

Jean Massoud
Propriétaire du domaine Atibaïa


« Seul un tiers des raisins récoltés ont servi à l’assemblage de ce Lafite 2000, marqué par le cabernet-sauvignon. De couleur pourpre, avec des arômes de tabac, de caramel et de cassis, il se distingue en bouche par sa légèreté malgré de puissants tannins. Une longueur spectaculaire, de plus d’une minute, fait de ce millésime un vin mythique. Avec un potentiel de garde de plus de 50 ans. »