Le Premier ministre italien Enrico Letta a effectué une visite officielle au Liban le 14 décembre 2013, qui a été l’occasion, entre autres, de confirmer l’engagement de Rome aux côtés du Liban comme partenaire méditerranéen privilégié.
L’Italie est engagée sur différents tableaux : diplomatique, militaire, économique, humanitaire. Ce dynamisme soutient aussi les efforts des compagnies italiennes intéressées par le potentiel pétrolier du Liban, notamment Eni.
Eni figure parmi les 12 compagnies qualifiées en tant qu’opérateurs pour la première série d’attribution de licences d’exploration dans les eaux territoriales libanaises.
À Chypre, le consortium Eni-Kogas, mené par la compagnie italienne, a obtenu des licences d’exploration dans les blocs 2, 3 et 9 au large des côtes chypriotes.
L’influence de l’Italie en Méditerranée orientale est appelée à croître, motivée à la fois par le désir de lutter contre l’immigration clandestine et par des considérations énergétiques. Elle est déjà présente dans la région à travers les forces de l’Otan et, au Liban, à travers la Finul (premier contributeur européen avec 1 086 soldats déployés dans le sud du pays, et dans le cadre de la composante maritime de la Finul). Rome cherche également à renforcer ses relations avec les pays de la région, notamment en matière de défense. Un contrat au profit de la marine israélienne est actuellement en négociation, dans le cadre de la stratégie établie par Israël pour protéger ses champs gaziers offshore.