Les compagnies qui obtiendront des licences d'exploration et de production au Liban seront tenues d'embaucher des citoyens libanais à hauteur de 80 % de leurs effectifs. Il s'agit là d'un objectif ambitieux, inscrit dans le contrat type sur la base duquel seront signés les contrats d'exploration et de production entre l'État et les compagnies pétrolières. Le marché local aura besoin de s’adapter aux nouveaux besoins dans trois catégories principales d’emplois : le management des grands projets, les emplois techniques tous niveaux confondus et les emplois induits.
Le dynamisme du secteur privé permettra probablement d’assurer les services de soutien au secteur du pétrole et du gaz, qui ne sont pas directement liés à l’industrie elle-même, même si la planification de cette activité serait utile, comme l'établissement d’une zone dédiée par exemple. En revanche, les postes les plus directement liés aux activités du gaz et du pétrole, qu’ils soient de nature managériale ou technique, seront plus difficiles à pourvoir dans un premier temps.
Conscients de l'opportunité que leur offre ce nouveau secteur, universités, instituts et écoles spécialisés multiplient les initiatives pour proposer une panoplie de formation. Mais cette dynamique est incomplète et désorganisée, et rien ne dit que les seules forces du marché harmoniseront l’offre de formations (domaines, cursus, etc.). Le seul moyen d’y parvenir est d’établir une stratégie globale de l’emploi impliquant les divers acteurs du secteur, à savoir le ministère de l’Énergie et les autres acteurs publics, les milieux académiques et universitaires, les milieux d’affaires et le patronat, les syndicats, les compagnies actives dans le domaine, etc. Le rôle de coordination pourrait, au début, être du ressort de l’Autorité de l’énergie, avant d'être confié, par exemple, au ministère du Travail.