Apres cinq mois de crise aiguë des déchets ménagers, le Conseil des ministres a opté le 21 décembre pour leur exportation sans toutefois révéler tous les détails de la « solution » présentée comme provisoire.
Le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR) a été chargé de signer des contrats pour 18 mois avec la société néerlandaise Howa BV et la société britannique Chinook Urban Mining International. Ces dernières auront la responsabilité de transporter et de trouver une destination aux déchets exportés.
Le mécanisme concerne Beyrouth et le Mont Liban, d'autres régions ayant leur propre infrastructure de traitement des poubelles. La zone couverte est habitée par quelque 2,5 millions de personnes et le volume de déchets concernés est évalué à environ 2500 tonnes par jour. Tous les déchets qui n'ont pas été enfouis ou incinérés depuis la crise qui a éclaté le 17 juillet seront également exportés.
Le coût total du processus est estimé par le gouvernement à 212 dollars la tonne, soit 530 000 dollars par jour, et 193 millions dollars sur un an. L’exportation coûte à elle seule 125 dollars la tone. Shinook Urban Mining gèrera le centre de traitement de la Quarantaine et de Amroussiyé pour un coût additionnel de 25 dollars la tonne, tandis que Sukleen continuera d’assurer la collecte et le balayage pour 62 dollars la tonne.