Amine Moukarzel

Golden Tulip ouvre plusieurs établissements au Liban, quelle est votre stratégie dans ce pays ?
Les ouvertures sont le résultat de longues périodes de négociations. Le Liban est un élément central du développement de nos activités comme en témoigne l’ouverture prochaine du Royal Tulip à Achrafié. Notre stratégie est centrée sur la relation avec nos développeurs. Eux sont concernés par le prix de l’immobilier et dans cette logique spéculative, l’ouverture d’un hôtel est très recherchée. Le fait de s’associer à un groupe comme le Golden Tulip augmente la valeur de leur propriété. De notre côté, nous leur apportons notre savoir-faire en termes de management et notre réseau de clientèle.

Comment les établissements Golden Tulip sont-ils affectés par la crise ? Affecte-t-elle le développement de nouveaux projets ?
Nos hôtels sont affectés par l’évolution du type de clientèle à la fois en termes de nationalité, de pouvoir d’achat et de durée de séjour. Nos établissements ont dû changer de stratégie de vente et de marketing en accentuant leur présence sur Internet et en ciblant une clientèle autre que celle du Golfe. Pour ce qui est de nos projets en cours, nous remarquons que les investisseurs sont soucieux de la situation sécuritaire, politique et environnementale. Par exemple, l’un des hôteliers dont nous gérons l’établissement a décidé d’attendre l’élection d’un président de la République avant de l’inaugurer.

Le tourisme local peut-il compenser la baisse des touristes étrangers ?
Ce sont deux clientèles différentes en termes de volume et de pouvoir d’achat. Dans un petit pays comme le Liban, le tourisme domestique est négligeable pour des établissements comme les nôtres. En revanche, nos voisins jordaniens, irakiens et égyptiens nous ont aidés, mais nous avons toujours besoin de visiteurs internationaux que ce soit pour des séjours touristiques ou pour des voyages d’affaires.