Un article du Dossier

La difficile survie des hôtels libanais

Copropriétaire de l’hôtel Palm Beach du groupe Warwick et propriétaire de la Guesthouse al-Yasmine dans le sud du Liban, près de Tyr.

Comment se porte le Palm Beach ?
Nous souffrons de la situation politique et du manque de touristes. Les seuls qui viennent encore sont des Irakiens, des Syriens et des Égyptiens. Comme la majorité des hôtels de la ville est dans la même situation, nous sommes entrés dans une guerre des prix. Résultat, non seulement le taux d’occupation est tombé à son plus bas depuis l’ouverture de l’hôtel, mais en plus les prix ont chuté de plus de moitié. En dépit de cela, nous sommes en rénovation afin de tenter de garder notre clientèle.

Pourquoi avoir choisi, après le Sofitel, de conclure un accord avec le groupe Warwick pour le Palm Beach ?
L’expérience avec le Sofitel a été très négative. En dépit des instructions du PDG du groupe Accor de l’époque, notre taux d’occupation est resté très bas et on a résilié le contrat d’un commun accord.
Le Warwick voulait s’implanter dans les pays arabes – Dubaï, Arabie saoudite, Qatar, Irak, Jordanie et Liban. Nous avons voulu faire partie de cette aventure. En plus, Warwick est une société connue internationalement, ce qui nous donne de la visibilité.
Malheureusement, ce partenariat ne nous a pas beaucoup aidés, car au Liban il n’y a plus de touristes ni pour Warwick ni pour les autres.

La situation d’al-Yasmine Guesthouse est-elle comparable à celle du Palm Beach ?
Non. Le Guesthouse dépend exclusivement d’une clientèle libanaise qui souhaite visiter le sud du Liban et qui est prête à mettre le prix pour résider dans un domaine unique, tandis que le Palm Beach est un hôtel parmi d’autres à Beyrouth où la compétition se fait surtout sur les prix.
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