Le ministre des Travaux publics et du Transport, Ghazi Zeaïter, a annoncé le 26 septembre le coup d’envoi de la seconde phase du projet de développement du port de Tripoli. Les travaux, qui prévoient l’agrandissement de l’aire de stockage des conteneurs de 24 000 à 70 000 m2, seront réalisés par la société Mouawad-Eddé, qui avait déjà réalisé les travaux de la première phase, pour un montant de 7,8 millions de dollars. Le financement sera assuré par le ministère des Travaux publics et du Transport, qui a indiqué être en négociation à ce sujet avec la Banque islamique (de développement), la Banque mondiale et le Conseil du développement et de la reconstruction (CDR).

La première phase des travaux avait permis de mettre en place une partie des infrastructures électriques et sanitaires du port. Elle avait été financée par la société Gulftainer, opérateur du terminal porte-conteneurs du port, à hauteur de 10 millions de dollars.

Ce chantier s'inscrit « dans le cadre d’une stratégie de développement des infrastructures portuaires du pays », a déclaré Ghazi Zeaïter en soulignant que la ville de Tripoli avait vocation à devenir « une plaque tournante pour la reconstruction de la Syrie ».

Le port de Tripoli est équipé depuis fin 2015 d'un terminal pouvant traiter jusqu'à 200 000 conteneurs par an. Ce terminal devrait être équipé à partir de décembre prochain de deux grues géantes capables d'intervenir sur les gros navires.

Le port de Tripoli, le deuxième plus important du Liban après celui de Beyrouth, a généré 8,8 millions de dollars de revenus sur les sept premiers mois de l’année, un chiffre en hausse de 16,4 % en glissement annuel, tandis que celui de la capital a généré 142,9 millions de dollars sur la même période (+0,5 %).