Un article du Dossier

À la rencontre de la livre libanaise

C’est un billet issu de la plus belle série peut-être. Des polychromes avec des filigranes animaliers, des cadres d’ornements riches et variés, des dessins centraux tels des tableaux. Dans ce billet d’une livre figure ce qui, depuis 1919 jusqu’à aujourd’hui, représente le symbole absolu du Liban, le cèdre. Au fond, le Mont-Liban enneigé et, de chaque côté, deux antilopes symboles de féminité et de fécondité. On remarque la surcharge Liban en rouge. Il a été imprimé à la Banque de France, avec un premier tiragele 1er avril 1939.

Ce billet de 50 livres d’un tirage du 1er septembre 1939 est la reprise d’un billet de 1920, auquel on a ajouté un losange vert. Il s’agit de billets utilisés pendant la Seconde Guerre mondiale, imprimés en Angleterre, avec d’anciennes plaques. Une fois livré par transport aérien, la population était prévenue des surcharges (losanges, chevrons, diagonales en vert, mauve ou orange) et donc de la validité du billet.

C’est un petit billet, par sa taille et sa valeur. Mais vingt-trois ans après le quart de livre syrienne, plus d’un an avant la déclaration d’indépendance du Liban et en pleine guerre, on peut y lire pour la première fois la mention livre libanaise. Il a été imprimé en Angleterre le 1er août 1942.

Le “sejjadé”, le magnifique billet de 100 livres de 1945. L’un des plus beaux billets du monde. Il a été imprimé à la Banque de France le 1er décembre 1945. C’est un billet rare dont on ne connaît que trente exemplaires.
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