Le déficit public a atteint 4,94 milliards de dollars en 2016, en hausse de 25,1 % par rapport à 2015, selon les flux de trésorerie publiés par le ministère des Finances en l'absence de budget voté depuis 2005. 

En valeur absolue, il dépasse ainsi de 17 % le plus haut atteint en 2013 (à l’époque : 4,22 milliards de dollars).

Si on croit les chiffres publiés, le déficit représente 33,3 % des dépenses publiques totales, contre 29,2 % un an plus tôt.

Une hausse à imputer aux dépenses publiques (+ 9,9 % par rapport à 2015) qui ont totalisé 14,87 milliards de dollars en 2016.

Les dépenses budgétaires ont atteint 12,94 milliards de dollars (+7,78 %), dont 4,77 milliards de dollars (+6,9 %) ont été consacrés au service de la dette et 927 millions de dollars aux transferts à EDL (-18,33 %), tandis que les dépenses annuelles pour les traitements et salaires n'ont pas encore été publiées.

De leur côté, les décaissements du Trésor ont augmenté de 26,7 % à 1,92 milliard de dollars, principalement en raison de la hausse des transferts aux municipalités (+66 %, à 1,03 milliard de dollars).

Cette hausse des dépenses n'a pas été compensée par celle de 3,6 % des revenus de l'État, à 9,92 milliards de dollars.

Les recettes fiscales et les recettes budgétaires non fiscales ont toutes deux augmenté de 2,6 %, respectivement à 7,02 et 2,25 milliards de dollars, tandis que les recettes du Trésor ont augmenté de 21 %, à 643 millions de dollars.

Les recettes de la TVA (+2,4 %), de l'impôt sur le revenu (+4,4 %) et des taxes sur le commerce extérieur (douanes et accises, +2,6 %) ont représenté respectivement 31 %, 28 % et 20 % des recettes fiscales, soit des ratios identiques à 2015.

Le solde budgétaire primaire – c'est-à-dire hors service de la dette – enregistre, lui, toujours un excédent, mais contracté de 97 %, à 21 millions de dollars en 2016.