La société Sukleen, qui assurait la collecte et le transport des déchets ménagers à Beyrouth et au Mont-Liban depuis plus de vingt ans, a mis fin à ses opérations dans les cazas du Metn, du Kesrouan, de Baabda, de Chouf et de Aley. L’entreprise membre du groupe Averda, de l’homme d’affaires Maysarah Sukkar, avait remporté l’appel d’offres organisé par le Conseil de développement et de reconstruction (CDR) en 1993. Son contrat, qui ne concernait au départ que la région de Beyrouth, a été renouvelé au fil des ans et progressivement étendu à 290 autres municipalités du Mont-Liban. Suite à la crise des déchets en 2015, le CDR a organisé deux appels d’offres différents, l’un pour la région du Metn et du Kesrouan, et l’autre pour Baabda, Chouf et Aley. Le premier, auquel Sukleen n’a pas participé, a été remporté par une joint-venture entre la société libanaise Ramco Trading and Contracting et la société turque Atlas Yapı San, qui a pris le relais sur le terrain le 14 mai. Pour les cazas de Baabda, Chouf et Aley, Sukleen a perdu face à une joint-venture entre une entreprise de travaux publics libanaise Mouawad-Edde et un opérateur bulgare, Soriko. La société née de cette joint-venture, baptisée CityBlu, a débuté ses opérations le 4 juin dans les localités de Choueifat, Bchamoun, Aramoun, et Deir Koubil à Aley. Ses activités pourraient être étendues à l’avenir aux municipalités de la région qui en font la demande auprès du CDR, a expliqué un responsable de l’entreprise au site businessnews.com.lb.
Sukleen n’opère désormais plus qu’à Beyrouth, et ce jusqu’à début septembre, en attendant que le Conseil municipal dévoile ses projets concernant la gestion des déchets de la capitale.
Quant à sa société sœur, Sukomi, qui avait obtenu, de gré à gré, le contrat de traitement des déchets et de mise en décharge en 1997, elle a également été écartée au profit de nouveaux acteurs. Cette société gérait les centres de traitement de Amroussié, de la Quarantaine et de Coral jusqu’en décembre 2016 et la décharge de Naameh, qui a définitivement fermé ses portes en mai 2016. Suite à un appel d’offres organisé par le CDR, le traitement des déchets a été confié à une joint-venture  entre la société bulgare Soriko et l’entrepreneur libanais Jihad Al-Arab. Ce dernier a remporté également le contrat de construction et de gestion d’une nouvelle décharge à Costa Brava, près de l’aéroport de Beyrouth. La deuxième décharge prévue dans le plan gouvernemental, celle de Bourj Haamoud, a été confiée à l’entrepreneur Dany Khoury.