L’accélération de l’activité et les anticipations d’un affermissement de la demande mondiale, conjuguées à la décision de réduire l’offre de pétrole, ont contribué à une remontée des prix des produits de base, après les creux observés au début de 2016.
Selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), le prix du pétrole devrait ainsi croître de 28,9 % sur l’ensemble de l’année en cours, contre une contraction de 15,7 % l’an dernier, avant de se stabiliser en 2018 (-0,3 %) autour de 55 dollars le baril.
Les prix du pétrole ont déjà augmenté de quelque 20 % entre août 2016 et février 2017, en partie du fait de l’accord conclu par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d’autres pays producteurs pour réduire la production de pétrole. « Mais les récentes tensions avec le Qatar, qui risque désormais de ne pas se conformer totalement à cet accord, pourraient exercer une pression à la baisse sur les prix », estime Nadim Kabbara, directeur du département de recherche à la FFA Private Bank. 
Parallèlement au pétrole, les prix du charbon ont également rebondi : en février 2017, les prix moyens du charbon australien et sud-africain étaient supérieurs de plus de 20 % aux prix
 d’août 2016. Ce rebond a suivi des réductions de la production décidées par le gouvernement en Chine, ainsi que des arrêts de la production et des expéditions en Australie, selon le FMI.
En ce qui concerne les produits de base hors carburants, les prix des métaux ont progressé de 23,6 % et ceux des produits de base agricoles de 4,3 % au cours de la même période. Les prix des métaux ont été soutenus par la hausse de l’investissement dans l’immobilier et la réduction des capacités de production en Chine, ainsi que par le relâchement prévu de la politique budgétaire aux États-Unis.

Quant aux produits de base agricoles, les prix alimentaires ont augmenté de 4,9 % en raison de la baisse de l’excédent de l’offre, en particulier pour les céréales et les huiles végétales. Les prix ont augmenté pour la plupart des produits, à l’exception de quelques-uns, dont le riz et les fèves de cacao, selon le FMI.