Un article du Dossier

Où acheter à Beyrouth en 2017

Le Commerce du Levant, en collaboration avec Ramco Real Estate Advisers, a répertorié les prix des appartements neufs dans 133 rues parmi 38 quartiers de la capitale, en prenant en compte la réalité du marché, qui impose parfois aux promoteurs des rabais allant jusqu’à 30 %. 

L’élection d’un nouveau président de la République en novembre dernier, suivie par la formation d’un nouveau gouvernement, a été accueillie avec beaucoup d’espoir par les propriétaires et les promoteurs immobiliers. Ces développements semblent avoir rassuré certains acheteurs, plusieurs transactions ayant été réalisées au début de l’année 2017. Selon les chiffres officiels du registre foncier, les ventes immobilières ont augmenté de 12 % au premier trimestre par rapport à l’an dernier.

Mais l’accalmie politique n’a pas été suffisante pour redonner un nouvel élan au secteur immobilier qui reste pénalisé par plusieurs éléments : l’évolution de l’économie locale n’encourage pas à une reprise du marché, le pouvoir d’achat des Beyrouthins stagne et l’appétit des expatriés libanais en Afrique et dans les pays du Golfe régresse.  Les prix des appartements en construction à Beyrouth ont ainsi continué à reculer en 2016, pour la troisième année consécutive. Le dernier indice des prix de Ramco Real Estate Advisers, publié en juin dernier, a baissé de 1,5 % en 2016, contre une baisse de 1,2 % l’année précédente. Mais cette légère baisse n’illustre pas la réalité du marché où l’écart entre le prix affiché et le prix réel n’a jamais été aussi important. Les marges de négociation peuvent actuellement varier de 5 à 30 % selon les cas et les quartiers. Cette correction n’épargne ni les petites surfaces ni les grands appartements. 

Dans de telles conditions, l’acheteur ne s’est jamais senti aussi à l’aise. Très averti, il sanctionne tout défaut de qualité d’un bien et toute grille de prix incohérente. Il faut dire qu’il a l’embarras du choix pour trouver l’appartement de ses rêves. Le stock en construction s’écoulant lentement et le nombre d’appartements invendus et terminés se comptant par centaines, les transactions s’opèrent après de longues tractations. Les promoteurs utilisent désormais tous les subterfuges possibles pour séduire les acquéreurs potentiels. Un promoteur à Sursock leur offre les frais d’enregistrement. Au centre-ville, à quelques mètres de Zaitunay Bay, un propriétaire demande 5 300 dollars le m2, à Gemmayzé, un premier étage en construction est annoncé à 2 800 dollars le m2, tandis qu’à Ras Beyrouth, un immeuble propose un premier étage à 3 200 dollars le m2, alors que le prix affiché était de 5 000 dollars le m2 en 2015. Les exemples de prix cassés sont multiples.  

Comme en 2016, le grand gagnant de cette partie de Monopoly reste toujours l’acheteur qui peut profiter de la baisse des prix pour faire de bonnes affaires. À lui d’en profiter !  



Méthodologie

Cette enquête, réalisée entre juin et juillet 2017, se base sur les prix communiqués par les promoteurs des projets résidentiels actuellement en construction, tout en prenant en compte les marges de négociation. Le prix moyen par quartier est calculé en fonction des prix des appartements au premier étage affichés par les promoteurs.  En revanche, la fourchette de prix mentionnée rue par rue se base sur les tarifs affichés par les propriétaires et nos estimations des prix qui pourraient être acceptées par un acheteur après négociation. 



Ramco Real Estate Advisers 01/349911  


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