Le projet de mégacimenterie du groupe Fattouch à Ain Dara, au Liban, a suscité en 2016 une forte contestation de la population locale
Le projet de mégacimenterie du groupe Fattouch à Ain Dara, au Liban, a suscité en 2016 une forte contestation de la population locale

Le député de Zahlé, Nicolas Fattouche, et ses deux frères Pierre et Moussa prévoient de construire une cimenterie en Syrie, selon le site d'information The Syria Report

Le groupe Fattouche a obtenu des licences de l’Agence syrienne d’investissement pour l'extraction de sable, de gravier et de phosphate, et la production de ciment, de sable de silice, et de bardeaux d’asphaltes.

Trois sociétés par actions ont été créées à Damas, baptisées Al-Arz Cement Private JSC, Fattouche Asphalt Rocks Private JSC et Fattouche Quartz Sand Private JSC, et dotées d’un capital de 50 millions de livres syriennes (environ 100.000 dollars) chacune. 

Ces projets, dont la concrétisation dépend d’un hypothétique dénouement du conflit syrien, constitueraient le plus important investissement réalisé dans le secteur privé en Syrie depuis des années, affirme The Syria Report, en rappelant que l'élu de Zahlé et sa famille sont considérés comme proches du régime syrien.

La fratrie, qui exploite plusieurs carrières au Liban, avait annoncé en 2015 un projet  de cimenterie dans la région de Zahlé, lequel avait suscité une vive opposition de la population locale en raison de son impact environnemental.  Le groupe avait ensuite choisi d'installer cette mégacimenterie de 1.200 mètres carrés  dans le village d’Aïn Dara, dans le casa d'Aley. Mais le chantier, lancé en 2016, avait été bloqué par les habitants de la région, soutenus par le député Walid Joumblatt.  

Sollicité par Le Commerce du Levant, le groupe Fattouche n'a  pas donné suite à notre demande d'entretien.