Le gagnant de la saison 9 de Stars of Science, Fouad Maksoud.
Le gagnant de la saison 9 de Stars of Science, Fouad Maksoud. DR

Le suspens était à son comble samedi soir lors de l’annonce du grand vainqueur de la neuvième saison de l’émission de télé-réalité panarabe Stars of Science. C’est le Libanais Fouad Maksoud, qui a remporté le titre de «meilleur innovateur arabe», avec un score de 43%. Cette note, qui combine les votes du public aux appréciations du jury, a permis à ce jeune ingénieur de remporter le premier prix doté de 300 000 dollars de récompense.

L’émission Stars of Science, financée par la Fondation du Qatar, est un programme TV dédié aux entrepreneurs dans le domaine des sciences et des technologies. Chaque candidat doit présenter son invention et réussir les différentes étapes de l’émission sans se faire éliminer jusqu’en finale.

Fouad Maksoud a su séduire autant le public que le jury grâce à son invention : une machine utilisant la nanotechnologie d'électrofilage à haute tension des textiles. Cet engin multifonction, qui produit un revêtement de nanofibres sur des vêtements ordinaires, peut être utilisée de deux manières distinctes : soit pour rendre les vêtements totalement imperméables ; soit pour intégrer des composés chimiques médicaux dans les fibres du textile. L’intérêt de l’adjonction de ces composés chimiques est simple : ils peuvent servir pour une variété de traitements médicaux comme la cicatrisation des plaies, le traitement des ulcères diabétiques ou encore le soulagement des tensions musculaires.



«Pendant des centaines d'années, les progrès de la technologie vestimentaire n'ont pas suivi le même rythme que les avancées dans d’autres domaines», explique Fouad Maksoud à Stars of Science. «En utilisant la nanotechnologie dans le domaine de l'habillement, nous pouvons faire un grand pas en avant. Cela peut largement dépasser le fait de porter un costume imperméable pendant une tempête imprévue. Je vois des applications futures dans le secteur médical, sportif et même militaire.»

Jeune Libanais de 25 ans, Fouad Maksoud est originaire du Chouf. Il sort à peine de l’Université américaine de Beyrouth où il a obtenu l’an passé son master en génie chimique et pétrolier. Il détient également deux licences : la première, de l’Université Saint Esprit de Kaslik (USEK) en ingénierie pétrochimique ; la seconde en chimie à l’Université libanaise.

Les trois autres finalistes ont également remporté des prix. Le koweïtien Ahmad Nabeel a remporté la deuxième place, avec 150 000 dollars à la clef.  Il défendait les couleurs d’un appareil laparoscopique autonettoyant au faisceau virtuel, un outil chirurgical qui rend les opérations plus sûres pour les médecins et les patients. Le saoudien Meshal Alshahrani est, quant à lui, arrivé à la troisième place avec un score de 14,7%, grâce à son bracelet de navigation GPS pour le pèlerinage de la Mecque, a ainsi remporté un prix de 100 000 dollars. Enfin, le qatarien Mohammed al-Jefairi a terminé en quatrième position avec un score de 12,3%, grâce à son robot-professeur interactif pour les sourds et les malentendants et a reçu un prix de 50 000 dollars.

Fouad Maksoud n'est pas le premier libanais à se retrouver plébiscité dans Stars of Science : en 2009, Bassam Jalgha  s'était déjà hissé à la première place avec son Roader, un appareil qui permet d'accorder sa guitare et depuis peu d'autres instruments de musique. L'année suivante, en 2010, c'était au tour de Hind Hobeika de rafler  la troisième place de ce concours TV grâce à Instabeat, des lunettes de natation, capables de lire le rythme cardiaque des nageurs qui les portent. Tous deux ont ensuite réussi à monter d'ambitieuses star-ups. On espère le même succès pour Fouad Maksoud.