BOOSTani et E-Hesba avec leurs chèques respectifs de 1500 et 1000 dollars.
BOOSTani et E-Hesba avec leurs chèques respectifs de 1500 et 1000 dollars.

Trois jours et près de 54 heures pour construire un projet d'entreprise ! C'est le défi relevé par une quarantaine de participants lors de la  Startup Weekend Bekaa qui se tenait du 08 au 10 décembre 2017 à Taanayel (Békaa), au sein du campus de l’École supérieure d'ingénieurs d'agronomie méditerranéenne (ESIAM) de l'Université Saint Joseph (USJ).  But de la manoeuvre : trouver les start-ups de demain et inciter la jeunesse libanaise à s'emparer du monde de l'entreprise.

Au terme de cette intense immersion, c'est BOOSTani, un projet de plateforme de financement participatif ("crowdsourcing"), à destination des agriculteurs, qui a remporté le premier prix avec, à la clef,  1500 dollars de récompense. Arrivée seconde (1000 dollars), l'application E-Hesba permet aux consommateurs de commander fruits et légumes sans intermédiaire. Enfin, avec 500 dollars, le dernier lauréat, AGRIroots,  fournit l'origine des produits achetés grâce à une simple application sur son téléphone.

Les trois vainqueurs vont désormais bénéficier d’une assistance technique de trois mois au sein de Berytech afin de se préparer pour l'édition 2018 d'Agrytech, le programme d'incubation destiné aux entreprises High-Tech du secteur agricole, financé par l'ambassade des Pays-Bas au Liban ainsi que Berytech.

L'association Startup Weekend a été lancée en 2007 aux Etats-Unis. La marque a depuis été reprise par l'accélérateur Techstars et Google for Entrepreneurs. Dans le monde, plus de 3000 week-ends ont ainsi eu lieu depuis sa création. Au Liban, une quinzaine au moins ont déjà été organisées.

Lors ce ce weekend à Taanayel, les profils des candidats étaient relativement variés mais le thème était commun à tous : le développement d'une agriculture de précision et la protection des ressources naturelles.

Deux nouvelles startup weekend auront lieu prochainement : dans le nord du Liban, en février, en collaboration avec l’Université de Balamand et dans le Kesrouan, en mars, en collaboration, cette fois, avec l’Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK). Elles traiteront elles aussi de l’agriculture, de l'alimentation et de la protection des ressources hydrauliques.