Juste avant d’entrer dans la phase de l’expédition des affaires courantes, le Conseil des ministres a approuvé une série de mesures relatives au secteur de l’électricité. Il a décidé de mettre un terme à l’appel d’offres lancé au début de l’année pour une capacité de production additionnelle de 850 mégawatts (MW). Cet appel d’offres avait été dénoncé par la Direction des adjudications comme étant taillé à la mesure de l’opérateur turc Karadeniz. Une nouvelle procédure sera lancée sur la base d’un nouveau cahier des charges, rédigé par le ministère de l’Énergie et approuvé par la Direction des adjudications.
Quant à la société Karadeniz, à qui Électricité du Liban (EDL) achète du courant depuis 2013, elle devrait continuer à opérer au Liban. Le gouvernement a en effet approuvé la prolongation des contrats de location des deux navires-centrales existants, d’une capacité totale de 370 MW, pendant un an. Cette période pourrait être portée à trois ans si les négociations aboutissent à une baisse du prix de vente de 5,85 cents le kWh à 4,95 cents, avec la possibilité pour l’État libanais de rompre le contrat avant son terme sans pénalité financière.
Le gouvernement a par ailleurs approuvé la modification du contrat attribué par l’appel d’offres à la société privée JP AVAX en 2013.  L’entreprise avait été chargée de construire une centrale thermique de 500 MW à Deir Ammar (au Liban-Nord), mais les deux parties s’étaient brouillées au sujet des modalités de paiement et l’entreprise avait entamé une procédure d’arbitrage internationale. Pour mettre fin au contentieux, l’exécutif a décidé de lui confier non seulement la construction, mais aussi la gestion de la centrale pendant 20 ans sur la base d’un contrat BOT (Build Operate Transfer).  
Enfin, le Conseil des ministres a approuvé plusieurs articles figurant sur les contrats d’achat d’énergie éolienne liant depuis le début de l’année l’EDL à Hawa Akkar SAL, Lebanon Wind Power SAL et Sustainable Akkar. Ces trois consortiums ont été sélectionnés à l’issue d’un appel d’offres pour construire des parcs éoliens dans le Akkar, d’une capacité totale de 200 MW, et vendre leur électricité à l’État à 10 cents le kWh pendant 20 ans, soit une enveloppe totale de 350 millions de dollars. 
Le gouvernement a approuvé des points encore en suspens, comme le partage de la responsabilité entre l’État et les investisseurs en cas de force majeure et la juridiction compétente en cas de litige.