L’Administration centrale de la statistique (ACS) a publié début juin les comptes nationaux de 2016, qui intègrent les estimations officielles du produit intérieur brut (PIB) libanais. Selon elle, le PIB nominal de l’année 2016 s’élevait à environ 51,5 milliards de dollars. En termes réels, cela traduit une croissance de 1,7 % par rapport au PIB estimé pour 2015 (49,9 milliards de dollars), alors que les estimations de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) font respectivement état de 1,8 et de 1 % de croissance en 2016. L’ACS a comptabilisé dans son estimation du PIB une part de 30 % relative à la contribution du secteur informel à la croissance libanaise. Elle insiste toutefois sur le caractère “incertain” de cette estimation, étant donné la difficulté à rassembler des données fiables sur l’économie souterraine. De plus, l’ACS admet qu’elle n’est pas en mesure de fournir une estimation précise de la production secteur par secteur, tout particulièrement pour les ménages et le secteur des sociétés non financières, compte tenu des données limitées sur les revenus. Cela découle « de l’absence d’enquêtes (de terrain) régulières et de données détaillées sur le coût de la production, les dépenses de consommation, l’emploi, les dépenses des visiteurs et d’autres types de transactions », explique l’ACS. « Nos estimations des comptes nationaux ne sont donc pas aussi précises qu’elles devraient l’être », regrette l’administration.