Alors qu’on referme les parasols et remise les maillots de bain, les propriétaires de plages privées affichent plutôt le sourire à l’heure du bilan. « La saison s’est bien passée, en particulier si on tient compte de la situation économique générale du pays », explique Khalil Noujaim, propriétaire d’Orchid Beach Lounge du groupe Level 5 Holding. Installée à Jiyé et à Batroun, l’entrée y coûte 50 000 livres libanaises (33 dollars). Même son de cloche du côté de Lazy B, autre plage privée de la région de Jiyé, dont les prix varient entre 35 000 livres libanaises (23 dollars) en semaine à 45 000 (30 dollars) le week-end, soit la moyenne des tarifs en vigueur sur la côte. « Notre chiffre d’affaires montre une hausse de 20 % », se félicite le propriétaire Georges Boustany. Mais pour des établissements comme Eddé Sands, à Byblos, le bilan est plus mitigé. « Le boycott des touristes du Golfe a été un véritable handicap. Nous avons perdu une clientèle à très fort pouvoir d’achat », justifie Alice Eddé, la propriétaire. Pour maintenir le nombre de ses visiteurs, Eddé Sands a dû baisser son ticket d’entrée à 22 500 livres libanaises (15 dollars), un prix très attractif qui positionnait ce complexe balnéaire parmi les très bons rapports qualité/prix de l’année. « Ce qui a permis de limiter la baisse de notre chiffre d’affaires à seulement 15 % », déplore-t-elle malgré tout.